Que retenir de ce papier : « Planches ou prétoire, je reste le même! »: rencontre avec l’avocat et ex-comédien toulonnais Aïckel Hachfi

Un fois de plus, ce blog va vous signaler un post qui se propage sur le web. Le propos est «la justice».

Son titre (« Planches ou prétoire, je reste le même! »: rencontre avec l’avocat et ex-comédien toulonnais Aïckel Hachfi) est sans ambages.

Le journaliste (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.

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Le texte a été diffusé à une date mentionnée 2023-10-09 02:00:00.

Texte original :

Il fait partie des étoiles montantes du barreau de Toulon. Mais, avant d’être avocat, Aïckel Hachfi a eu mille vies… très jeune. Aujourd’hui, sa spécialité est le droit pénal. Natif de Saint-Roch à Toulon, il est papa de cinq enfants et vit tout près de son cabinet. Toujours dispo pour défendre une cause qu’il estime juste. Itinéraire d’un enfant toulonnais gâté!

Comment vous est venue la vocation du droit?

Peut-être parce que j’ai fait mon lycée à Bonaparte, juste à côté du palais de justice? (rires) Je me souviens que les professeurs nous emmenaient assister aux audiences. Mais je n’ai eu l’idée de devenir avocat que bien plus tard.

Avant ça, quel a été votre parcours?

J’ai voyagé entre Toulon et Paris. En 2001, j’ai pris une année sabbatique pour voir ce qui m’intéressait. J’ai été serveur dans une brasserie du quartier de la gare, vendeur dans une boutique puis… marin-pompier à Marseille. J’avais envie de servir. Au total, je suis resté deux ans marin-pompier.

Jusqu’à ce qu’un casting change tout ça…

Oui. Une directrice de casting de la série Sous le soleil cherchait des figurants. Je me suis présenté. Je n’avais rien à perdre. Jusqu’ici, le théâtre était une passion secrète mais inexploitée. Cette dame m’a conseillé de passer l’examen d’entrée au conservatoire. Finalement, j’ai été admis au conservatoire d’art dramatique de Toulon. J’étais aux anges!

Mais comment faisiez-vous pour vivre?

C’était marrant. J’étais à la fois sur les planches et, au même moment, vendeur chez Zara à Grand Var. Et, le week-end, pompier volontaire à la caserne du port Marchand. Je n’avais pas le temps de m’ennuyer (sourire).

Puis Paris vous a tendu les bras…

Une opportunité extraordinaire. J’ai présenté le concours pour entrer au cours Florent. François Florent lui-même m’a inscrit en 3e année pour préparer l’entrée au conservatoire de Paris. Je jouais des scènes d’On ne badine pas avec l’amour, d’Alfred de Musset, et des pièces contemporaines. Génial!

Mais pourquoi ne pas avoir poursuivi dans cette voie?

Ben… J’avais 25 ou 26 ans et, à cet âge-là, j’étais déjà trop vieux! Cela ne m’a pas empêché de jouer dans deux compagnies de théâtre et d’aller au bout de ma passion.

Vos parents s’inquiétaient-ils de ce parcours très artistique?

Pas du tout! Mes parents, Saadia et Mohamed, croyaient en moi plus que moi-même (rires). Je suis revenu à Toulon… et la justice m’a fait de l’œil. Mais intégrer une profession du droit me paraissait inaccessible. Je venais juste de passer le casting du film Un Prophète de Jacques Audiard. Le rôle que je devais interpréter a finalement été confié à Tahar Rahim. Je ne regrette rien, vu son talent!

Comment passe-t-on des planches de théâtre au prétoire des tribunaux?

Planches ou prétoire, je reste le même. Ce sont des manières différentes de s’exposer, se mettre en danger parfois… C’est à cette époque aussi que j’ai rencontré ma future femme, Mina. Très vite, nous sommes devenus parents avec une joie incroyable: Iliana, ma fille, puis Farès, Hédi puis nos jumeaux, Ayden et Aylen. Côté études, j’ai fait tout mon droit à Toulon. J’ai décroché mon premier stage chez Me Christophe Hernandez puis j’ai travaillé chez le mandataire judiciaire Nicolas Malric. Aujourd’hui, mon cabinet se trouve près de la gare et je me suis spécialisé dans le droit pénal: le droit le plus exigeant à mes yeux. C’est là qu’on rencontre l’humanité dans toute sa complexité. Et c’est là que l’oralité a encore toute sa place.

Des confrères vous inspirent-ils?

Oh oui, beaucoup. Je citerais Romain Callen, Christophe Hernandez, Bertrand Pin, Michel Mas, Marc Rivolet, Jean-Claude Guidicelli… Tous du barreau de Toulon et tous brillants!

Justement, qu’est-ce que le palais de justice de Toulon a-t-il de plus que les autres, à vos yeux?

Il offre une grande chance: magistrats et avocats se parlent avec humanité et respect. Les portes du parquet ou de l’instruction sont toujours ouvertes. Ce n’est pas le cas de tous les tribunaux, croyez-moi… J’espère d’ailleurs que ce bon climat ne variera pas quand la future cité judiciaire sera là.

Des projets pour 2024?

Pouvoir me développer dans le droit pénal au niveau régional et même national. Je n’ai que cinq ans de barre à Toulon, mais je m’y sens bien. En 2022, j’ai été lauréat de la conférence du stage qui distingue des avocats du ressort. Je suis arrivé second derrière Lola Luccioni. Le thème choisi était: « Comment l’art et la culture peuvent-ils œuvrer pour la paix? » J’avais de quoi dire!

 

Bio express

1983: naissance à Toulon dans le quartier Saint-Roch.

2007: il intègre le cours Florent à Paris puis prépare l’entrée au conservatoire.

2011: mariage avec Mina, rencontrée à Aix.

2016: passe l’examen d’entrée à l’école d’avocats.

2019: prestation de serment à Aix-en-Provence et installation dans son cabinet de Toulon.

2022: deuxième lauréat de la conférence du stage à l’Opéra.

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