Dans le cadre de notre mission de vous alerter, nous publions ci-dessous un papier vu sur internet ce jour. Le sujet est «la justice».
Son titre suggestif (Un tribunal canadien rejette un accord historique d’indemnisation d’enfants autochtones – Libération) parle de lui-même.
Sachez que l’éditorialiste (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez ainsi donner du crédit à cette parution.
La date de parution est 2022-10-26 02:05:00.
Texte :
L’accord d’indemnisation, acté l’année dernière, était le plus important de l’histoire du Canada. Près de 29,5 milliards d’euros devaient mettre fin à des années de litige portant sur les sommes allouées par l’Etat fédéral aux services de protection de l’enfance pour les populations autochtones – les Premières Nations – en comparaison à ceux offerts aux enfants non-autochtones.
Il a été rejeté, mardi, par le Tribunal canadien des droits de la personne. Une décision jugée «décevante pour beaucoup de membres des Premières Nations», déclare devant la presse à Ottawa la ministre des Services aux autochtones, Patty Hajdu. La moitié du montant de l’accord devait servir à compenser les enfants autochtones dont la garde avait été retirée à leurs parents et qui avaient été placés dans le système de protection de l’enfance, tandis que l’autre moitié devait permettre de réformer ce système durant les cinq prochaines années.
«Génocide culturel»
Pour certains dirigeants des Premières Nations, la décision du tribunal ne fera que retarder ces réformes et l’indemnisation de près de 300 000 enfants et leurs familles. Bien qu’ils représentent moins de 8 % des enfants de moins de 14 ans au Canada, les enfants autochtones constituaient plus de la moitié de ceux placés dans le système de protection de l’enfance, selon un recensement de 2016.
Le Tribunal canadien des droits de la personne, selon des responsables citant une synthèse de la décision, a estimé que l’accord excluait certains enfants et n’était pas conforme à une de ses décisions de 2019. Celle-ci demandait au gouvernement de verser une compensation de 40 000 dollars canadiens à chacun des milliers d’enfants des Premières Nations éloignés de leurs parents et placés dans le système de protection de l’enfance après 2006.
L’annonce de l’accord était intervenue en pleine introspection du pays sur les torts causés aux Inuits, Métis ou membres des Premières Nations (Dene, Mohawks, Ojibway, Cris et Algonquins…). Depuis mai 2021, plus d’un millier de tombes anonymes ont été retrouvées sur les sites d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones, remettant en lumière un sombre chapitre de l’histoire du Canada et sa politique d’assimilation forcée considérée depuis 2015 comme un «génocide culturel». Lors d’une visite au Canada en juillet, le pape François avait demandé «pardon pour le mal commis» contre les autochtones du pays.
Lecture:
Affaire Priore/La commission de 1969,Le livre .
La Justice,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
Martin Luther King,Clicker Ici .