Je vous produit un nouvel encart qui va parfaire notre revue de presse sur « la justice ».
Le titre saisissant (Tribunal de Perpignan : il avait tenu des propos humiliants et avait jeté un verre de bière sur le maire de Millas, 6 mois avec sursis) est évocateur.
Annoncé sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez en conséquence vous fier aux révélations qu’il divulgue.
L’éditorial a été édité à une date mentionnée 2023-10-05 14:15:00.
Un homme de 40 ans était jugé ce jeudi 5 octobre 2023 devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour « outrage et violences volontaires sur une personne dépositaire de l’autorité publique ». Et plus exactement à l’encontre du maire de Millas, en juin 2022 lors d’une fête de village.
2 500 maires qui ont démissionné en France depuis le début de l’année par ras-le-bol. Le premier édile de Millas, lui, n’en est pas encore là. Mais Jacques Garseau a grossi ce jeudi la liste des élus victimes d’agressions. Le 4 juin 2022, la fête du village bat son plein lorsqu’un administré alpague le maire. Le brasseur, qui a bu quelques verres de trop, réclame un stand pour promouvoir sa société lors de la prochaine feria. Ni l’heure, ni l’endroit. Le maire n’a pas les éléments de réponse. Et le prévenu dégaine les propos humiliants. « Ton métier, c’est n’est que serrer des louches et sucer (….) » , lance-t-il, avant de projeter le fond de son verre de bière sur le premier magistrat.
« Un langage fleuri » s’excuse le mis en cause aujourd’hui. « Des mots qui ont dépassé sa pensée et un geste de désespoir, sans volonté de nuire », insiste son avocate Me Sarah Monastiri, plaidant la relaxe sur l’ensemble des faits reprochés.
De l’autre côté on ne l’entend pas de la même oreille. « Certes, j’ai reçu une lettre d’excuses et ça m’a touché car ce n’est pas commun », reconnaît Jacques Graseau, sans lâcher l’affaire « Je suis à portée d’engueulades, pas à portée d’agression ». « Ces mots visaient à l’humilier publiquement », renchérit son avocate Me Camille Manya. « C’est inacceptable. D’un mépris absolu. Et je n’accepterai jamais que l’on jette du mépris à la tête d’un élu », monte encore au créneau le procureur de la République qui a tenu à prendre en personne les réquisitions.
Le tribunal les valide pour partie : 6 mois avec sursis simple ( un sursis probatoire était réclamé), obligation de suivre un stage de citoyenneté à ses frais et affichage de la décision pendant un mois sur la porte de la mairie. Outre 600 euros pour le préjudice moral.
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