Voilà un papier que notre rédaction est heureuse de signaler ici sur notre blog. Le propos est « la justice ».
Son titre saisissant (Ils louaient des appartements insalubres à prix d’or à Montpellier, des marchands de sommeil devant la justice) synthétise tout le papier.
Le rédacteur (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.
Les informations concernées sont ainsi évaluées véridiques.
Texte source :
C’est un procès important dans la lutte contre le logement insalubre qui s’ouvre ce mardi au tribunal judiciaire de Montpellier. Quatre personnes et quatre SCI (des sociétés qui possèdent et louent des biens immobiliers) sont jugées pour des conditions d’hébergement indignes dans la résidence « Font del Rey », quartier de la Mosson à Montpellier. Une partie des logements avait été déclarée insalubre dès 2021 par l’ARS d’Occitanie.
C’est la fondation Abbé Pierre et l’association « Habiter enfin » qui sont à l’origine du procès, grâce à un signalement au parquet de Montpellier en 2021. Elles se sont constituées parties civiles, aux côtés de douze foyers locataires de ces appartements, mais aussi de l’ARS et de la ville de Montpellier.
Sol collant, cafards, punaises de lit et absence de chauffage et d’eau chaude
Deux propriétaires, le syndic et diverses sociétés impliquées dans les locations sont poursuivies. Mais en fait, c’est un homme qui tient presque tous les rôles : un gérant de sociétés propriétaire de 80 appartements sur la centaine que compte la résidence. Il a aussi les casquettes de syndic et même d’assureurs dans certains cas. Il louait ces logements à des personnes arrivées depuis peu en France, du Maroc, d’Espagne ou du Portugal. Des personnes qui souvent ne travaillent pas ou ne sont pas déclarées. Alors pour les attirer, il ne demandait pas de fiches de salaire ni de garanties !
Les locataires payaient entre 450 et 650 euros par mois pour un deux pièces. Les logements étaient dans un état déplorable : un sol collant, des odeurs nauséabondes et des moisissures. Les fenêtres laissaient passer l’air, les cafares et les punaises de lit.
Déjà une cinquantaine de procédures au civil
Les habitants ont déjà mené une cinquantaine de procédures au civil depuis 2016, en raison de l’humidité, du risque d’incendie ou de l’absence d’eau chaude et de chauffage par exemple. Le cauchemar a duré jusque début 2022, quand la métropole a décidé de racheter les appartements et de mener des premiers travaux d’urgence. Pour la ville pas de doute : les propriétaires sont des marchands de sommeil. C’est pour ça qu’elle s’est portée partie civile au procès.
La métropole prévoit de démolir la résidence Font del Rey d’ici 2028.
A lire:
Droit pénal général et procédure pénale,Le livre . Ouvrage de référence.
iJudge, vers une justice prédictive,(la couverture) .
Philosophie/Morale,Le livre .